Stratégie d'entreprise Bayer CropScience entend accroître ses capacités et ses résultats

Bayer CropScience annonçait début septembre un chiffre d’affaires annuel proche de 9 milliards d’euros en 2013 et proche de 10 milliards d’euros en 2015. « Depuis 2007, nous développons notre activité de manière continue et générons des ventes record », a déclaré Liam Condon, Ceo de la firme allemande. Dans ce contexte, l’entreprise va consacrer un milliard d’euros supplémentaire à son programme d’investissements. Les dépenses totales en capital pour la période comprise entre 2013 et 2016 devraient ainsi atteindre environ 2,4 milliards d’euros.

Consécutivement à cette accélération du programme d’investissements, le volume de production des substances actives clés entrant dans la fabrication des produits de protection des cultures devrait augmenter de manière significative. « La hausse de la demande des agriculteurs pour nos produits est telle que nous avons décidé d’augmenter de manière significative la capacité de notre chaîne d’approvisionnement » a-t-il ajouté. 

380 millions d’euros pour une usine de glufosinate d’ammonium aux États-Unis

Parmi les éléments faisant partie intégrante des projets d’investissement de Bayer CropScience figure la construction d’une nouvelle usine à Mobile (État de l’Alabama) dédiée à la production du glufosinate d’ammonium, un herbicide commercialisé aux États-Unis sous la marque Liberty. « Avec environ 380 millions d’euros consacrés à cette nouvelle usine, il s’agit du plus grand projet de construction dans l’histoire de Bayer CropScience. Ce nouvel équipement contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de l’entreprise qui consiste à plus que doubler l’approvisionnement global en cette substance active majeure. Liberty est le seul herbicide non sélectif capable d’enrayer le développement des mauvaises herbes résistantes à l’herbicide le plus employé, le glyphosate. Environ 50 % des agriculteurs aux États-Unis ont été confrontés au problème de résistance des mauvaises herbes dans leurs cultures, et cette situation continue de s’aggraver, non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. » Par ailleurs, Bayer CropScience encourage une approche de gestion intégrée des mauvaises herbes : rotation des cultures, alternance des modes d’action...

Conquérir des parts de marché en semences de soja et de blé

Par ailleurs, Bayer CropScience entend renforcer son positionnement sur le marché des semences de cultures établies comme les légumes, le riz, le colza et le coton, et conquérir des parts de marché importantes dans le secteur du soja et du blé. « Nous poursuivons nos investissements dans le soja, par exemple au travers d’acquisitions en Amérique latine », a expliqué Liam Condon, qui a mis l’accent sur le trait agronomique du nématode à kyste du soja actuellement en cours de développement chez Bayer CropScience. Par ailleurs, il a annoncé le lancement de Credenz, la marque globale de soja de Bayer CropScience, pour fin 2014 en Amérique du Nord et du Sud. « Les traits agronomiques des graines de soja Credenz pourraient protéger la culture contre certains insectes, repousser les attaques persistantes de nématodes et la rendre tolérante aux herbicides les plus performants », a déclaré Liam Condon. 

Le blé constitue le second objectif d’investissement dans les semences. Bayer CropScience constitue ainsi un réseau global de sélection de blé, avec pour objectif le développement de variétés à haut rendement, adaptées aux conditions de culture locales pour une commercialisation à partir de 2015.